Les voyages forment la jeunesse…

Je n’ai jamais été un grand voyageur. Ma vie en Argentine, mon immobilisme à Córdoba et mon abnegation de la vie au profit du travail en attestent. C’est pourquoi le destin a decidé de me donner un coup de main! Les choses sont ainsi faites qu’il m’est obligatoire de sortir du territoire Argentin au moins une fois par trimestre afin de renouveller mon Visa Touristique. C’est donc un grand coup de pied au cul qu’il a fallut que je me mette pour aller en Uruguay le WE dernier (vous l’imaginez bien). Le desir de rester dans la légalité et de respecter les règles que m’imposent mon pays d’accueil ont donc guidés mes pas sur le chemin des vacances.(4 ans de droit ca incite à respecter les regles etablies)
J’ai donc debarqué à Colon, cité termale à la frontière de l’Uruguay dans l’espoir d’accomplir ma formalité administrative. Le samedi c’est ecoulé paisiblement. Un peu trop d’ailleurs, au point qu’à 18h je m’ennuyais deja. C’est pourquoi j’ai proposé à Marion (meme probleme administratif que moi), d’aller “passer la soirée en Uruguay plutot que le dimanche.” (il faut etre realiste, dit comme ca, ca fait très Jet-setteur). Bref, acceptation du covoyageur et direction la gare de bus. Et là surprise, le dernier bus est à 18h30 (il est 18h29), il n’y a pas de bus le dimanche (comme par hasard), et il n’y a pas de bus retour ce soir (Ca m’aurait étonné aussi!!). Bref, il faut reflechir vite……
MOI – Deux billets SVP…(si Marion voulait pas venir fallait se manifester plus tot)
VENDEUSE – 15 pesos, pasaporte!!
Bref exaltation de partir à l’aventure, sans billet retour avec juste un pull dans mon petit sac. (le gros sac etait à l’auberge de Colon). Le bus part plein de ces foules qui traversent la frontière chaque jour. Pour eux pas de formalité, pour nous 20mns de paperasse, ce qui nous a value l’antipathie de tous le bus.
Debarqué à Paysandu, je m’emplis les poumons de cet air frais, vivifiant, si different de l’H2O argentin….L’homme est posé, détendu, infini!!! (oui je parle de moi à la 3eme personne).
Bref il est temps de retirer des sous (pas le meme peso chez eux) avec ma Visa Internationale (reflexion de jet-setteur encore). Une main dans la poche, puis dans l’autre, dans le sac peut-etre??!! Nulle part?!(il a l’air fin!!)
MOI – Marion, tu as ta carte de credit?
MARION – Non, elle est restée a Córdoba.
(Cette reponse ruine d’un coup vos ailes de Jet-setteur)
Pas d’agent de change ouvert à 21h, pas d’agent tout court!!!(ca aurait été trop simple.) meme pas la possibilité d’acheter un billet retour, ca n’existe pas.
Comme tout voyageur qui se respecte, il me faut trouver le court du pesos Uru par rapport au peso Arg, afin de ne pas avoir l’aire con. Trouvé!!! 8 Uru = 1 Arg.
Il ne manquait plus que le changeur de sous,….un locutorio (magasin avec des cabines telephoniques) et le tour est joué l’homme s’improvise agent de change à un tarif à peu pres honnete.
Nous allons dans la ville, dinons. Bref, sympa, jusqu’au moment où le probleme du retour se pose. La solution,……la solution…….eeeeuuuuu, le TAXI!!! Nous en interrogeons un sur le prix pour aller en Argentine (10kms pas plus). L’homme nous propose, 400 Uru (bof un peu chers). Au moment de partir, il nous renvoit sur un collègue qui lui le fait à 350 Uru. (Etrange, on se fait meme de la concurrence entre taxi?? louche!). Va pour 350!! mais…..(il y a un “mais”, pas etonnant à ce prix là)…on emmene sa femme. (Oui surprise!!! pas de probleme, allons chercher la grosse si ce n’est que ca!!). En effet, la femme etait grosse, mais le retour c’est très bien passé et la ville de Colon nous a accueilli pour dormir alors que la pluie tombait abondamment…..

Bientot un billet sur l’utilisation du Bidé en Argentine…
Et surtout un billet sur ma vie quotidienne avec photos de ma maison, les lieux que je fréquente etc….