Voilà la suite des nos aventures avec Marion Fontaine. Le recit est un peu long mais j’espère qu’il vous fera rêver sur ce pays que j’aime tant. Bisous. Rémi
Nous voilà donc à Mendoza nous sommes le 30 janvier (Oui je suis à la bourre sur la MAJ de mon blog), cité majestueuse flanqué sur le bord de la cordillère des Andes. N’ayant la voiture que pour deux jours, nous décidons de partir le lendemain sur la route 7, route mythique montant dans les Andes jusqu’à la frontière Chilienne perchée à 3200 mètres d’altitude. La sortie de la ville s’effectue comme d’hab (En gros je me suis perdu pendant une demi-heure.). Puis la route défile et les montagnes se rapprochent inexorablement de nous. L’ascension commence à se faite plus forte, les paysages s’élançant toujours plus vers le ciel. Nous nous croyons dans un Western. Les paysages sont immenses. Des vallées, des montagnes, une sorte de steppe aux petits buissons éparses au milieu des montagnes abruptes. Puis nous y voilà, Usppalata, dernière ville avant la frontière. Il n’y a que quelques habitants, une station service. Le village semble s’être arrêté au temps de sa gloire passée. En réalité, sa seule gloire a été d’accueillir le tournage du film “sept ans au Tibet” avec Brad Pitt. Et oui, ça casse le mythe de se dire, “le Tibet qu’on voit dans le film est en fait l’Argentine”. C’est comme tourner un film sur le Sahara en plein Périgord. Visiblement un café a récupéré les vieux décors et joue dessus.
Notre petit café englouti, nous poursuivons notre ascension. La route se fait plus sinueuse. Celle-ci est entre une rivière de Nesquik (Une eau marron infecte) et la montagne. Comme il s’agit d’une route commerciale importante, nous avons la chance qu’elle soit bitumée. Je trouve les paysages changés. J’étais venu en hiver, la neige recouvrait tout, aujourd’hui, les verts pâturages recouvrent l’ensemble. Je m’en mets plein les yeux, plein l’appareil photo aussi. (Par ici pour consulter les photos je dis ça mais en fait, j’ai mis peu de photos sur Mendoza).
Nous voilà enfin à Punte del Inca, un pont en matière calcaire qui se forme grâce à l’écoulement des eaux (Cf photos) Ce pont permettait aux Incas de traverser la rivière. (Je pense que l’explication est un peu farfelue vu que les Incas devaient pas beaucoup passer dans le coin, mais bon, ça fait plaisir aux touristes comme explication).
Nous continuons vers les cieux afin de trouver le "Christ Rédempteur" perché à 4000 mètres d’altitude. Les guides décrivent la balade sympa. On peut même y accéder en voiture selon eux. Et bien, gros mensonge, nous montons, cherchons la route….rien. Je fini donc par demander à un militaire (Y a que ça dans cette montagne des miloufs) On me répond que le chemin n’est accessible qu’aux 4X4 sur habilitation spéciale des militaires. Autant dire, les guides touristiques (Lonely Planet et Routard pour ne pas les citer) n’ont jamais foutu les pieds ici. (A ce rythme là moi aussi je peux écrire un guide). Qu’importe, nous pique-niquons face à la plus haute montagne d’Amérique, sous un soleil agréable et doux. La descente s’effectue lentement. La route longe une voie de chemin de fer désaffectée depuis des décennies. Les vielles gares sont encore debout avec des réservoirs à eau pour approvisionner les locomotives à vapeur. L’endroit parait figé dans le temps, le début du XXeme siècle cours toujours ici. De retour à Usppalata, deux possibilités s’offrent à nous, revenir par la route du sud (route prise à l’allée) soit par celle du nord.
Direction le nord. Il s’agit de la route provincial 52. Une route en terre plutôt sympa qui s’étend au milieu de la plaine jusqu’au moment où celle-ci décide de redescendre dans la vallée. A ce moment là, elle ne fait plus que la largeur d’une voiture avec un ravin d’environ 200 mètres sur la gauche. Marion refuse de prendre le volant. C’est vrai que ce n’est pas tellement rassurant d’autant qu’il reste 40 kms. Je roule donc tranquillement, il nous faudra 2h pour en venir à bout, mais le paysage est époustouflant!! Au bout de la route, une maison énorme. Il s’agit le “Villavicencio” Termes célèbres pour être l’emblème d’une marque d’eau minéral d’ici. La maison est belle mais pathétique puisque fermée depuis les années 50. (grandeur et décadence Argentine oblige)
Puis enfin le retour sur Mendoza. L’été bat son plein et la température est étouffante. Nous sommes moite, et transpirant malgré nos efforts soigneusement mesurés. La piscine de l’hôtel sera donc la bien venue. Nous montons dans la chambre, je suis le 1er prêt, maillot rouge (alerte à Malibu) sur le corps, serviette sur l’épaule, je m’élance d’un pas guilleret et décidé vers le jardin. La chaleur n’a plus prise sur moi, le rafraîchissement étant au prochain angle. Je passe triomphalement le coin de la maison, regarde en direction de la piscine,…..horreur, il y a trois gars qui passent la serpillière au fond de celle-ci!! "On la nettoie" me dit-on. Merci, je le vois bien, j’allais pas me jeter dans une piscine vide. Je remonte donc dans la chambre, annonce la nouvelle à Marion qui se décompose comme moi. La douche fut l’échappatoire à cette cuisante humiliation.
Pour ne pas être en reste, nous allons dîner dans une rue fashion de Mendoza. Nous buvons un verre dans un premier bar. Dînons dans un deuxième. Puis vers la fin du repas, une goutte de pluie se fait sentir. Ha tiens!!! Pas le temps de dire ouf, une drash monumentale s’abbat sur la ville. Les trottoirs sont inondés, toute la terrasse se réfugie dans le resto. Je sauve la bouteille de vin (deuxième ce soir là) Marion sauve les verres. Dans le bar, l’ambiance est bonne enfant, tout le monde rit de cet évènement. Nous rentrons pieds nus tel nos chaussures ne sont pas adaptées à la situation.
Le 31 janvier se lève sur la cordillère. Le programme de la journée est simple, picoler du vin dans les "Bodegas" (Caves à vin). Hop dans le bus direction Maipu, banlieue vinicole de Mendoza. Nous commençons par la plus touristique des Bodegas. "La Rurale" dispose d’un musée du vin etc… Bref, la guide se perd en détails qui ne nous intéressent pas. Ce que nous voulons c’est terminer la visite pour avoir droit à la dégustation. (Je crois que c’est le cas des 9/10eme des visiteurs). Enfin le moment divin approche. On a le droit à un verre de blanc un verre de rouge. Ils sont bien râpeux, pas grave, ça sent l’alcool quand même. Pas de temps à perdre, nous allons vers la prochaine Bodega. "Cave del Condé". Nous sommes les seuls. La fille ne parle pas anglais pour Marion. Je fais donc la traduction sommaire. Plus vite je traduis, plus vite nous arriverons au vin. 20mns plus tard, nous voilà accoudé. Là, l’aubaine du jour, la fille nous dit. "Normalement, on fait goûter le vin commun, mais comme l’oenologue et venu l’autre jour et qu’il a ouvert le super vin, il faut bien finir la bouteille". Extra, nous voilà en présence d’un bon vin, qui a d
u corps etc… (Je fais semblant mais il était pas mauvais).
L’heure du retour se fait déjà sentir. Il nous faut rentrer pour attraper le bus direction :
Le trajet de notre Road Trip
Pour info, le vin de la 1ere Bodega était vraiment immonde, une piquette q’on aurait appelé chez "La villageoise"!!!!